On pourrait croire qu’un entretien de mobilité interne est plus simple qu’un recrutement externe. Après tout, vous connaissez déjà l’entreprise, sa culture, ses méthodes… Mais ne vous y trompez pas : cette étape demande autant – voire plus – de préparation. Pourquoi ? Parce que vous partez avec un avantage… et avec des attentes élevées de la part de vos interlocuteurs.
Un entretien se joue avant tout en amont. C’est comme pour une compétition sportive : on ne s’entraîne pas la veille. La préparation commence par un travail d’introspection. Vous devez savoir vous présenter de manière claire et percutante, en racontant votre parcours comme une histoire qui donne envie de vous suivre dans cette nouvelle mission. Pas besoin d’inventer, mais il faut mettre en avant ce qui fait votre singularité.
Relire votre CV et vos expériences passées avec un regard critique vous permettra de repérer les moments forts à valoriser. Et dans le contexte d’une mobilité interne, c’est aussi l’occasion de réfléchir à la manière dont vos réalisations passées dans l’entreprise constituent des atouts pour le poste visé.
En interne, on pourrait se dire que tout le monde connaît déjà notre sérieux ou nos compétences. Pourtant, la perception peut être très différente d’un service à l’autre. C’est pourquoi il faut aussi soigner les détails : tenue adaptée au contexte, posture professionnelle, langage clair. Et si l’entretien se déroule en visio, l’environnement compte tout autant : lumière, fond neutre, outils testés à l’avance…
Ne négligez pas non plus vos réseaux sociaux professionnels, surtout LinkedIn. Un profil soigné envoie un signal de cohérence et de professionnalisme, même en interne.
Le jour de l’entretien, la première impression joue un rôle décisif. Arriver à l’heure, sourire, saluer avec chaleur… tout cela paraît basique, mais c’est souvent ce qui marque le plus.
L’objectif n’est pas de réciter votre CV ou votre parcours dans l’entreprise, mais de montrer que vous comprenez les enjeux du poste. Écoutez attentivement, reformulez si besoin, et engagez un véritable échange. Les recruteurs internes cherchent avant tout à vérifier que vous saurez vous intégrer dans la nouvelle équipe, et que vous avez la vision et l’énergie pour relever les défis qui vous attendent.
Trois écueils reviennent souvent. D’abord, la récitation mécanique de votre CV, qui donne une impression d’automatisme et coupe la spontanéité de l’échange. Ensuite, la critique ouverte d’un manager ou d’un service actuel, qui renvoie une image négative. Enfin, le manque de préparation sur le poste visé : ne pas connaître ses objectifs ou ses missions principales envoie un message clair… et pas le bon.
L’entretien ne se termine pas au moment où vous quittez la salle ou éteignez la caméra. Un message de remerciement, envoyé rapidement, peut faire la différence. C’est l’occasion de réaffirmer votre motivation et de rappeler un ou deux points forts échangés lors de la rencontre.
En mobilité interne comme en recrutement externe, la réussite repose sur un subtil équilibre entre préparation et spontanéité. En vous entraînant, en soignant votre présentation et en restant attentif à votre interlocuteur, vous maximisez vos chances de convaincre… même ceux qui pensaient déjà vous connaître.