On a tous vécu cette scène : un LMS clinquant, un catalogue SCORM interminable… et des stats d’usage au ras du sol. L’ebook de Kokoroe remet les choses à l’endroit : l’enjeu n’est plus d’empiler des heures de vidéo, mais de redonner envie d’apprendre, avec du rythme, du sens, et un vrai marketing de la formation. Dit autrement : passer d’un “musée de contenus” à une expérience vivante qui capte l’attention et transforme les compétences.
L’abondance tue l’action. Les organisations multiplient les modules pour “couvrir tous les besoins”, mais finissent par perdre tout le monde dans la masse. La science a un nom pour ça : le choice overload (trop de choix, plus de décision). La solution proposée par l’ebook est claire : moins de contenus, mieux ciblés, plus scénarisés, et une expérience guidée qui met l’apprenant sur des rails désirables, pas dans un hypermarché du savoir.
Côté attention, la réalité du terrain nous gifle : notification toutes les 3 minutes, 30 mails par jour, 9 heures de réunion par semaine… L’attention est devenue une ressource rare. Résultat : les tunnels de 45 minutes ne tiennent plus. L’ebook pose une règle simple : passé 20 minutes, la concentration plonge. Il faut des formats courts, rythmés, multimodaux.
LMS bien rempli ne rime pas avec usage. Trop d’options, des contenus vieillissants, des modules standardisés : le cerveau décroche. D’où l’intérêt d’un catalogue propriétaire resserré, actualisé en continu, organisé autour des thèmes stratégiques de l’entreprise. Traduction opérationnelle : privilégiez la pertinence et le storytelling pédagogique dès les premières secondes.
L’ebook recadre le débat : l’IA n’est pas une baguette magique. Utilisée comme “shiny object”, elle complexifie sans engager. Employée avec méthode, elle scénarise, personnalise et relance au bon moment. Kokoroe illustre cette approche avec deux briques : un outil auteur augmenté pour concevoir plus vite des modules impactants, et un coach IA qui accompagne l’apprenant en temps réel. Bref, une IA utile, pas cosmétique.
Les formations efficaces s’avalent comme un espresso : capsules de 3 à 5 minutes, alternance des formats (vidéos, infographies, microdoing, quiz), ton vivant, design soigné. Objectif : créer un rituel (la capsule du matin, entre deux réunions, dans le train) et maximiser la rétention. Les neurosciences confirment : séquences courtes, scénarisées et visuelles gagnent à tous les coups.
Le meilleur module ne vaut rien s’il dort dans le LMS. Il faut promouvoir la formation comme un produit : stratégie éditoriale autour des temps forts, rituels cadencés (calendriers, jeux, événements), campagnes de teasing et de relance, webinars fédérateurs, un soupçon de gamification (badges, challenges, duels) et même des expériences éphémères pour activer la FOMO positive. Cette animation transforme des intentions tièdes en rendez-vous attendus.
Un LMS rempli à ras bord, c’est rassurant sur le papier. Dans les faits, c’est l’équivalent d’un hypermarché le samedi après-midi : on erre entre des rayons interminables, on hésite, puis on repart les mains vides. Trop d’options crée de l’angoisse, et des contenus qui vieillissent donnent l’impression d’un musée poussiéreux. La parade n’a rien de spectaculaire, mais elle marche : passer du stock au flux. Un catalogue resserré, vivant, qui suit les priorités business et s’actualise comme une playlist. On retire ce qui ne sert plus, on met en avant des “collections” du moment, on présente les nouveautés lors de webinars courts. Et côté interface, on guide : recommandations “vous aimerez aussi”, parcours balisés, recherche qui comprend le langage métier. Résultat : moins de temps à chercher, plus de temps à apprendre.
On connaît la scène : une démo qui en met plein la vue, des features qui clignotent, puis… rien ne décolle côté usage. Quand l’IA reste une couche cosmétique, elle complique l’outil sans améliorer l’expérience apprenant. Inversez la logique : traitez l’IA comme un organe du dispositif, pas comme un gadget. Concrètement, un outil auteur augmenté qui accélère la scénarisation (variantes d’exemples, quiz adaptatifs, trames de modules) et un coach IA intégré au parcours, qui réexplique avec d’autres mots, propose une ressource au bon moment, relance après quelques jours. On se fixe des cas d’usage clairs, on mesure (temps de production, satisfaction, rétention), on ajuste. Si l’IA n’allège pas le boulot des concepteurs ni n’aide l’apprenant en situation, c’est qu’elle n’est pas encore au bon endroit.
La vidéo de 45 minutes en voix off a vécu. Entre Teams, les mails et les notifs, la fenêtre d’attention se referme vite. On ne lutte pas contre le fonctionnement du cerveau ; on conçoit pour l’attention. Mieux vaut des parcours de 15–20 minutes découpés en capsules de 3 à 5 minutes, où l’on alterne vidéo, infographie, audio court, microdoing et quiz. L’ouverture pose la promesse en dix secondes, chaque capsule se conclut par une consigne simple à tester “dans la vraie vie”. Le rythme compte autant que le fond : transitions claires, respirations, points d’ancrage réguliers. Et plutôt que de regarder uniquement la complétion finale, on suit la rétention minute par minute pour repérer les décrochages… avant qu’ils ne deviennent la norme.
Publier un module et disparaître en espérant que “ça prenne”, c’est sortir un film sans bande-annonce. Sans animation éditoriale, même un excellent contenu reste invisible. Pensez “média” : un peu de teasing avant la sortie, des relances ciblées (pas des rafales), un format snackable sur l’intranet pour donner un avant-goût, des webinars réguliers comme rendez-vous communautaires. La gamification peut aider — badges, challenges, duels — si elle reste au service du sens (on ne récompense pas le clic, on valorise l’apprentissage utile). Ajoutez de la preuve sociale : témoignages d’apprenants, retours d’équipes, petites victoires partagées. Et installez un rituel simple, par exemple un “15 minutes live” chaque vendredi. C’est ce rythme, plus que la taille du catalogue, qui crée l’habitude.
En filigrane, c’est toujours la même équation : moins de bruit, plus d’intention. Un catalogue qui respire, une IA qui sert la pédagogie, des formats pensés pour l’attention, et une animation qui fait vivre le tout. Avec cette boussole, le learning cesse d’être un projet “à côté” et devient un réflexe du quotidien. Passer d’un LMS “musée” à un média vivant, c’est assumer trois bascules conceptuelles : du stock au flux (moins, mais mieux), de la technologie vitrine à l’IA organique (qui personnalise et relance), de la diffusion à l’animation (marketing de la formation, rituels, communautés).