18/12/2022

"Nous avons donc décidé de faire de l'engagement, un axe ultra différenciant."

 

Interview avec Bérangère Esnault, Responsable RSE chez Léon Grosse

 

💪 Devenir Great Place to Work 

Nous sommes la première entreprise du BTP à avoir obtenu le label. Ce projet a été mené en copilotage RSE et RH et ce fut pour nous une vraie ambition. Historiquement, nous sommes une entreprise familiale de 140 ans dont le cœur de métier est la construction. Autrement dit, nous sommes des “bétonneux”. Nous avons entamé ces dernières années une transformation de l'entreprise avec à la clé une diversification sur différents pôles, comme la promotion immobilière et les métiers de transition écologique, chez nous.

Afin d’engager les équipes et de développer notre attractivité, nous avons obtenu ce label marque employeur. La plupart de nos confrères ont obtenu le statut Top Employeur qui se fonde sur une étude documentaire. Nous avons préféré le Label Great place to work, plus en phase avec notre double objectif qui était de prendre la température et d'avoir un label différenciant. Nous sommes très fiers de l’avoir obtenu. 

 

🍀 La RSE & Moi

Je suis dans ce métier par conviction personnelle. Tout a débuté en école d'un cours d’introduction à la RSE, je me rappelle les mots d’un professeur qui avait l’habitude de dire “Aujourd'hui, les entreprises font partie d'un écosystème et, il n'y a pas de valeur si elle n'est pas co-créée ensemble”. Ce fut mon point de départ.

Je dispose d’une formation Stratégie et métiers du conseil, je n’ai donc pas de master en développement durable ni de formation initiale spécialisée… et je considère que ça a été une force dans mes débuts, où j’ai dû passer beaucoup de temps à convaincre, identifier les bons arguments, les bons leviers pour persuader, en partant des enjeux de l’entreprise.

 

🧠 Le fonctionnement opérationnel

Aujourd'hui, je dispose d’un collaborateur en CDI et j'ai une alternance. Hiérarchiquement, je suis rattachée à la stratégie et au développement. Je dispose d’un beau budget. J'ai la chance aujourd'hui d'être dans une entreprise qui met les moyens là où elle veut, là où elle a de l'ambition.

💥 Les challenges des débuts et d’aujourd’hui

J'ai de la chance, j'ai connu plusieurs cycles. Le premier cycle de 2 ans était celui de la conformité réglementaire. Rappelons-nous que la RSE est rentrée par ce biais-là dans les entreprises !

Aujourd'hui, cette année, nous avons posé notre raison d‘être et nous avons défini les engagements qui traduisent cette raison d'être. Cela s’est traduit en objectifs pour 2025. Parmi ces objectifs, par exemple :

  • des objectifs de réduction carbone. 

  • des objectifs de féminisation de notre management (25% à horizon 2025)

  • des objectifs d'amélioration de notre taux d'engagement collaborateurs (>70% d’ici 2025)

  • des objectifs d'insertion (10% de nos recrutements compagnons issus de l'insertion)

En parallèle, en collaboration avec notre équipe marketing, nous refondons notre plateforme de marque.

 

🌎 Maturité RSE

Notre population est composée de compagnons (des profils ouvriers) et de cadres. De manière générale, ces dernières années, nous avons vu de plus en plus de jeunes entrants en attente de sens et d’engagement. Nous évoluons dans un secteur dont la réputation n'a pas toujours été très, très brillante. Nous avons donc décidé de faire de l'engagement, un axe ultra différenciant.

🎤 Les défis de formation

La majeure partie de notre population est sur les chantiers et multi-site. Il est délicat d’adresser cette population via des canaux de communication dédiés… sans ordinateur, ni mails, ni intranet. Il nous reste l'affichage ou la transmission orale par voie managériale. Mais l’affichage pose aussi un autre sujet : un collaborateur sur cinq soit ne parle pas bien le français, soit ne le lit pas bien. Nous devons donc penser nos formations avec des symboles, des images, des vidéos.